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Главная » 2010 » Апрель » 25 » Début de la conférence
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Début de la conférence
Eric Deschamps
Les Origines des clichés sur la Russie en France
Bien que des nouveaux moyens de communications existent et qu’il soit désormais plus facile de voyager, la Russie d’hier comme celle d’aujourd’hui est encore vue depuis la France par les yeux de nos auteurs qui continuent de contaminer leurs lecteurs. Les clichés qu’ils ont véhiculés au cours du XIXe siècle, témoins d’une autre époque, sont encore tenaces. Les principaux clichés hérités d’un livre d’aventure Tout le monde sait que les échanges culturelles entre la France et la Russie ne sont pas nés d’hier, et cette année croisée France-Russie est bien sûr là pour nous le rappeler. En son temps, la fascination exercée par la France, alors au sommet de sa domination culturelle sur l’Europe, avait motivé Pierre Ier à réaliser un voyage de plusieurs mois en Europe avec une longue ambassade en France en 1717. C’est d’ailleurs à cette occasion, alors qu’il séjournait au Château de Versailles qu’il peaufina son idée de construire ses magnifiques palets de Peterhof près de Saint-Pétersbourg. Il est donc tout naturel que l’image que les Français ont de la patrie de Tolstoï et Tchaïkovski soit une image déjà surannée vieille de 2 ou 3 siècles.
Si l’on cherche dans la littérature en langue françaises, les grands écrivains qui ont consacré un ouvrage ou quelques lignes à la Sainte Russie, on se rend vite compte, que face à la pléthore d’auteurs russes qui faisaient même l’effort d’écrire dans la langue alors aristocratique de Molière, les romanciers français de leur côté rivalisaient également pour parler de la Russie à la fin du XIXe siècle. Une étude récente montre, qu’à cette époque, la France est d’ailleurs loin devant toutes les autres nations et arrive en tête pour les nombres d’écrits publiés sur la Russie durant les 40 dernières années du siècle : 250 titres contre 90 pour l’Angleterre seconde de ce classement.
Ainsi durant l’âge d’or du roman dont l’apogée en Russie comme en France se situe au XIXe siècle quelques écrivains français majeurs vont marquer à jamais les esprits de leurs compatriotes en forgeant une image à la fois aventureuse et mystérieuse de la Russie dont les clichés élaborés pourtant il y a près de 200 ans, survivent encore aujourd’hui. Si la Révolution de 1789 a permis de pauser les bases de l’Ecole actuelle, il ne faut pas oublier qu’à la fin du XVIIIe siècle seulement 15% de la population de l’hexagone parlait français et très peu savait alors lire et écrire. La révolution scolaire qui se paracheva par les lois Ferry (qui vit l’Ecole devenir gratuite et obligatoire en 1881), se fit réellement au cours de la seconde moitié du XIXe siècle en parallèle avec la révolution industrielle.
C’est à cette période qu’un nouveau type de lecteurs apparaît, plus populaire et avide de récits dépaysants lui permettant de s’échapper pour un temps de sa condition précaire. Les romans d’aventures et les romans-feuilletons publiés dans les journaux populaires à 5 ou 10 centimes à l’époque inondent littéralement la France. Et c’est l’un d’eux qui va définitivement faire connaître la Russie à ces lecteurs : « Michel Strogoff » d’un des maîtres incontestable du roman d’aventure, Jules Verne.
Paru en 1876 et écrit spécialement pour la visite du Tsar Alexandre II à Paris, ce livre fut même en un temps où la censure était encore active (il faudra attendre 1881 pour que les lois sur la liberté de la presse soient votés en France), approuvé par les autorités russes avant sa parution. Ce roman décrit le périple dans les années 1860 de Michel Strogoff, courrier du tsar, de Moscou à Irkoutsk, capitale de la Sibérie orientale. Sa mission est de prévenir le frère du tsar, sans nouvelles de Moscou, de l'arrivée imminente des hordes tartares qui menacent d’envahir la Sibérie. Si on suit l’itinéraire de Michel Strogoff, on se rend compte qu’il passe par… Ekaterinbourg après avoir quitté Perm et avant de rejoindre le ville de Omsk et ce avant la construction du transsibérien.
Jules Verne écrit : « Ni Michel Strogoff ni les deux correspondants ne pouvaient être embarrassés de trouver des moyens de locomotion dans une ville aussi considérable, fondée depuis 1723. À Ekaterinbourg, s’élève le premier Hôtel des monnaies de tout l’empire ; là est concentrée la direction générale des mines. Cette ville est donc un centre industriel important, dans un pays où abondent les usines métallurgiques et autres exploitations où se lavent le platine et l’or. » Jules Verne, ne s’étant jamais rendu en Russie fait quelques erreurs géographique mais son récit a définitivement encré l’idée encore tenace que la Russie est un Pays immense peuplé de loups, d’ours donc dangereux recouvert de forêts inextricables donc non propice au voyage et donc au tourisme.
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